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La COP26 reçoit un cadeau particulier : un iceberg de 4 tonnes envoyé depuis l’Arctique en guise de sonnette d’alarme

Afin de tirer la sonnette d’alarme sur les impacts significatifs de la fonte des glaces sur le réchauffement climatique, des scientifiques de l’Arctic Basecamp ont décidé d’envoyer un iceberg de 4 tonnes à la COP26, qui s’est tenue à Glasgow en ce début de novembre 2021. Un cadeau particulier qui devrait aussi sensibiliser les participants sur ce sujet.

La COP26, un événement de taille pour parler du changement climatique

La vingt-sixième édition de la Conférence des Parties sur les changements climatiques, plus connue sous l’acronyme COP26, s’est déroulée du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Ecosse. Organisée par l’ONU, cette conférence internationale réunit tous les pays qui ont signé la CCNUCC, ou Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, l’une des trois conventions adoptées lors de la Convention de Rio. Au moins, ce sont 200 pays du monde entier qui ont été représentés lors de cet évènement de taille pour parler du changement climatique.

Comme à chaque édition, la 26ème session permet de mesurer les progrès réalisés depuis la signature de l’Accord de Paris sur le climat par rapport à son objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C pour éviter la fonte des glaces.

C’est aussi une occasion de revenir sur les objectifs fixés par chaque gouvernement pour atteindre ces objectifs climatiques.

Plusieurs enjeux de taille sont abordés durant la COP26 dont :

  • Les contributions de chaque pays pour lutter contre le réchauffement climatique
  • Le financement climatique attribué par les pays développés aux pays en développement
  • La déforestation
  • La neutralité carbone
  • L’abandon des énergies fossiles
  • Les émissions de méthane
  • Les nouveaux engagements adoptés par les chefs d’Etat pour atteindre les objectifs climatiques fixés lors de l’Accord de Paris

Un événement riche en engagements, … mais aussi en émotions

Comme à chaque édition, engagements, négociations et émotions fortes ont été au rendez-vous lors de cette 26eme édition de la COP26. C’est bien normal, car l’urgence climatique n’a jamais été aussi évidente. Beaucoup de pression pèsent sur les dirigeants, les organisations internationales, les ONG et les militants de causes environnementales.

Pendant plusieurs jours, le Scottish Event Campus a été le terrain de grandes négociations houleuses entre les dirigeants politiques de toute la planète et les acteurs de l’environnement. Tous cherchant à apporter leur contribution à leur façon en avançant des stratégies qu’ils jugent plus pertinentes que d’autres ou tout simplement en dénonçant des comportements anti-écologistes d’autres dirigeants ou sociétés.

Les émotions ont aussi marqué cette édition. Entre le pessimisme de certaines personnalités, à l’instar du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, les fortes convictions des militants écologistes comme Greta Thunberg et l’espoir des autres participants, la COP26 a eu son lot d’émotions. Mais, ce qui a surtout marqué cette édition, c’est l’envoi depuis l’Arctique d’un immense iceberg de 4 tonnes pour sonner la sirène d’alerte.

Un iceberg de 4 tonnes expédié depuis l’Arctique pour alerter les dirigeants du monde

La fonte des glaces et des neiges est l’un des plus grands enjeux environnementaux auxquels le monde fait face. Depuis l’année 1993, ce phénomène est à l’origine d’au moins la moitié de la hausse du niveau des mers et des océans dans la planète, et donc du réchauffement climatique.

C’est pour sensibiliser les participants à la COP26 à ce sujet que des scientifiques militants membres de l’association Arctic Basecamp ont décidé d’expédier un iceberg de 4 tonnes depuis le Groënland jusqu’à Glasgow pour alerter les dirigeants des pays du monde entier sur les dangers de la fonte des glaces.

D’après eux, la fonte des glaces dans l’Arctique n’est pas seulement une mauvaise nouvelle pour l’ours polaire. Elle représente aussi un danger pour tous les pays et les sociétés du monde entier dans la mesure où elle augmente de 25% à 40% le réchauffement climatique.

L’énorme morceau de glace, extrait de la banquise de l’Arctique, a été transporté en bateau depuis le Groënland jusqu’au sud de l’Angleterre, puis par camion jusqu’à Glasgow. En réalisant ce geste, les scientifiques de l’Arctic Basecamp espèrent faire prendre conscience aux participants de l’importance de limiter la hausse des températures pouvant conduire à la fonte des glaces. Ils espèrent également qu’un accord sera trouvé pour y arriver.

Ce message envoyé aux dirigeants des pays signataires de la CCNUCC revêt un caractère d’avertissement. En effet, l’iceberg qu’ils ont reçu n’est que la pointe de l’iceberg. La situation réelle est encore plus préoccupante. 70 millions de bouteilles d’eau par seconde fondent de la calotte glaciaire du Groënland d’après les recherches réalisées par les scientifiques. Si on ne prend pas les dispositions nécessaires, c’est un véritable danger qui pèse sur la planète.